Dix statistiques qui illustrent le monde du recrutement en 2022

Dix statistiques qui illustrent le monde du recrutement en 2022
Karen Groom

25 mai 2022 • Temps de lecture estimé : 8 mins

Une pénurie critique de main-d’œuvre. Une demande sans précédent pour des professionnels qualifiés dans les domaines de l’informatique et de la science des données. Un marché du travail regorgeant de débouchés. Une économie qui appréhende une récession imminente et une stagflation potentielle. Ces exemples sont autant de facteurs économiques et sociologiques qui complexifient plus que jamais le travail des recruteurs et les responsables d’embauche. Afin de mieux saisir les tendances post-COVID du monde du recrutement, nous avons compilé certaines des statistiques les plus notables du marché nord-américain.

1. Des taux de chômage en baisse à 5,5 % ont été enregistrés au début de l’année 2022.

Il semble que l’économie canadienne se remette admirablement bien de la pandémie avec la création d’un nombre considérable d’emplois. Selon Statistique Canada, le taux de chômage a connu pour la première fois une baisse se situant en deçà du niveau où il se situait avant la crise liée à la COVID-19 (5,5 % en février 2022 comparativement à 5,7 % en février 2020). Les personnes œuvrant dans le domaine des ressources humaines doivent constamment être au fait du taux de chômage de leur pays afin de comprendre la réalité des candidats et les perspectives d’emplois qui s’offrent à eux.

2. Une hausse de 80 % des postes vacants a été relevée à la fin de 2021, et cette hausse représente 63 % par rapport à 2020.

En plus de la diminution des taux de chômage, la demande pour des talents a considérablement surpassé l’offre selon les chiffres révélés par Statistique Canada. Ainsi, les recruteurs doivent tenir compte de cette augmentation des postes vacants, car cela signifie qu’ils ont désormais du pain sur la planche! 

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3. Le taux de démissions est toujours en hausse de 23 % par rapport aux taux enregistrés en période prépandémique.

Un phénomène connu sous le nom de « Great Resignation » (Grande démission) aux États-Unis est également présent au Canada et ailleurs dans le monde, alors que les employés d’une multitude d’industries démissionnent ou changent de carrière au moment même où la pandémie commence à perdre de l’ampleur. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les gens choisissent de se réorienter ou de quitter complètement le marché du travail. Tout d’abord, les recruteurs sont contraints de réaliser à quel point les employés souffraient d’épuisement professionnel avant même que la pandémie ne fasse rage. De plus, ils doivent se montrer sensibles face au besoin intrinsèque des employés à occuper un emploi empreint de sens et leur permettant d’atteindre un équilibre travail et vie personnelle, un concept qui semble toujours relever de l’utopie.

4. 65 % des employés ne perçoivent aucun engagement en matière de diversité de la part de leur employeur.

La présence d’une main-d’œuvre diversifiée s’avère plus importante que jamais. Un récent sondage mené par McKinsey a révélé que les employeurs canadiens ne respectaient pas leur engagement envers la diversité (selon les employés), et que la diversité, l’équité et l’inclusion devraient être au cœur des priorités des entreprises. Les recruteurs et les gestionnaires d’embauche ne doivent pas simplement se restreindre à reconnaître l’enjeu; ils doivent prendre des mesures concrètes pour y remédier.

5. Seuls 49 % des employés pensent que les dirigeants démontrent réellement un engagement envers le développement durable.

Une étude réalisée en 2022 par Accenture suggérait que les employés sont moins confiants quant à l’engagement de la direction et des cadres supérieurs en matière de pratiques éthiques et durables. « Tandis que les équipes de direction sont largement convaincues qu’elles sont sur la bonne voie pour fonctionner de manière plus durable, les employés – qui représentent des parties prenantes de premier plan en tant que principaux acteurs du changement au sein des organisations – ont tendance à être en désaccord avec ce consensus. » Les professionnels des RH, les recruteurs et autres décideurs devront prendre note de cette tendance et apprendre à communiquer les points de vue et les meilleures pratiques de leur entreprise en regard de l’environnement et de la durabilité.

6. 75 % des personnes activement à la recherche d’un emploi sont susceptibles de postuler si l’employeur gère son image de marque avec assiduité (glassdoor.com).

L’image de marque de l’employeur est essentielle à la réussite d’embauche. La gestion d’une image de marque positive signifie que le personnel des ressources humaines doit être impliqué dans la stratégie de médias sociaux de l’entreprise, et qu’il doit garder la marque en tête lors de la rédaction des descriptions de postes et des discussions sur la culture d’entreprise.

7. 58 % des candidats ont déclaré avoir refusé une offre d’emploi en raison d’une mauvaise expérience de recrutement (careerplug.com).

Il va de soi que le processus de recrutement doit privilégier l’expérience du candidat afin de pourvoir des postes au sein d’une entreprise. Entre la planification des entrevues, les suivis et la rétroaction, les candidats se font une première impression des employeurs potentiels. Pour suivre cette tendance en aspirant à améliorer l’expérience du candidat, les employeurs devraient envisager une formation supplémentaire pour leurs équipes RH ou encore, se tourner vers des cabinets professionnels pour qui le recrutement constitue une priorité absolue. 

8. 86 % des professionnels des RH affirment que le recrutement s’apparente de plus en plus au marketing (glassdoor.com).

Anciennement, les équipes RH n’étaient pas dans l’obligation de demeurer à l’affût des tendances du jargon marketing ou des médias sociaux en vue d’attirer des talents. Les dernières années ont complètement changé la donne, car les personnes en recherche d’emploi jugent les postes à pourvoir en fonction du site Web et des pages de médias sociaux de l’entreprise, ainsi que des commentaires publiés en ligne à son sujet. Faute de ressources, les employeurs cherchent désespérément à pourvoir des postes et ont besoin de leurs équipes RH pour promouvoir les emplois avec autant de brio que leurs collègues des services des communications et du marketing.

9. 70 % des employés souhaitent mener une carrière empreinte de sens.

Plus qu’un simple moyen de payer les factures et de nourrir leur famille, les employés d’aujourd’hui veulent trouver un sens à leur vie professionnelle. L’an dernier, un rapport émis par Mckinsey a révélé que pour une vaste majorité d’employés, le sens du devoir prenait source dans le travail. Afin de rendre les perspectives de carrière aussi attrayantes que possible, les responsables du recrutement devront démontrer aux candidats qu’ils travaillent pour des raisons importantes au lieu de simplement énumérer les avantages liés à l’emploi.

10. 87 % des employés veulent travailler à domicile.

Bien que la vie reprenne tranquillement son cours, les gens ne veulent pas nécessairement retourner au bureau. En fait, les études indiquent que la plupart des employés souhaitent continuer à travailler à domicile à temps plein. Compte tenu de l’écart actuel entre les postes vacants et les talents disponibles, les employeurs n’auront d’autre choix que de proposer du travail hybride (travail au bureau et à distance) ou entièrement à distance. Pour les recruteurs, cela signifie de souligner l’engagement de l’entreprise en faveur d’une expérience de travail à distance positive.

Tout professionnel de la recherche vous le dira : le recrutement de travailleurs qualifiés devient de plus en plus difficile en raison des multiples occasions qui se présentent à eux. Les entreprises sont en pleine campagne de recrutement, mais en raison de la flambée du coût de la vie, d’une main-d’œuvre hautement scolarisée et d’une pandémie qui nous a appris que les pyjamas sont bien plus confortables que les complets et tailleurs, les employeurs n’auront d’autre choix que de s’adapter à cette nouvelle réalité. Ils devront notamment faire des compromis et permettre le travail hybride ou à distance, offrir des salaires compétitifs et s’assurer que les employés se sentent épanouis dans leur travail. Cela est sans compter les efforts qu’ils devront déployer à l’égard de la gestion d’une image de marque de qualité et de la priorisation de la diversité, de l’équité et des conditions de travail saines. En 2022, la guerre aux talents est bien réelle! 

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Karen Groom

Karen Groom est la fondatrice et la directrice générale de Groom & Associés. Karen est réputée pour être un leader et un mentor dans le domaine du recrutement, avec un engagement profond envers la communauté et l'amélioration de celle-ci.